28 Oct 2010

Minervois, au coeur du Languedoc

Minervois, au cœur du Languedoc


 

 


« Le Minervois (Menerbès en occitan) est une région naturelle de France située dans la région Languedoc-Roussillon, à cheval sur les départements de l'Hérault et de l'Aude. C'est un pays de basses collines qui s'étend de la Montagne Noire, au nord, jusqu'au fleuve Aude, au sud, lequel le sépare des Corbières. Olonzac, important carrefour de routes, en est le principal centre économique. Son nom vient du village de Minerve (Hérault), classé parmi les plus beaux villages de France et haut lieu de la croisade contre les cathares. Onze communes en portent aujourd'hui le nom, depuis Villeneuve-Minervois à l'ouest jusqu'à Bize-Minervois à l'est. »

Voici l’introduction que l’Encylopédie « libre » (donc non-contrôlée), Wikipédia, fournit si vous tapez l’entrée « Minervois ». Je ne suis pas certain de savoir ce qui définit une région « naturelle », par opposition à une région supposée être « artificielle », mais, à cette exception près, l’introduction peut tenir. Pour ceux qui habitent plus loin que l’hexagone, on ajoutera qu’il s’agit d’une zone située dans le sud de la France près de la mer, et donc sous une forte influence méditerranéenne sur le plan climatique. L’aire viticole du Minervois forme une sorte de rectangle étalé sur un axe est-ouest, ayant pour base les villes Narbonne à l’est et de Carcassonne à l’ouest, soit une longueur d’environ 60 kilomètres. Dans cette partie sud, traversée par le Canal du Midi et la rivière Aude, les altitudes sont inférieures à 100 mètres. Il s’agit d’une sorte de plaine parsemée de bosses plus ou moins prononcées. En remontant entre 20 et 30 kilomètres vers le nord, le paysage change radicalement de relief en se déployant sur le versant sur de la Montagne Noire et des Causses, pour atteindre, par endroit, 450 mètres d’altitude. Cela forme une sorte de grand amphithéâtre aplati, faisant face, un peu de biais, à la Méditerranée. L’aire totale de l’appellation, qui est très découpée à l’intérieure du rectangle, couvre une surface de quelques 27,000 hectares. Seulement 11 000 ha sont effectivement plantés aujourd’hui, dont 4700 hectares pour produire des vins d’AOP (ex AOC), en Minervois et Minervois La Lavinière. 

Comme toujours, des variations locales de relief et d’exposition ajoutent pas mal de piment et de précision à cette vague esquisse, ce qui a provoqué, entre autres effets concrets, la désignation d’une appellation plus restreinte dans la partie centrale et septentrionale du Minervois, sous la désignation Minervois La Lavinière. Cela plaît beaucoup aux producteurs qui en bénéficient (le syndrôme du « small is beautiful » a des beaux jours devant lui en France !), mais n’est pas toujours très pertinent pour comprendre les subtilités entre les vins qui, comme toujours, dépendent surtout de l’emplacement particulier d’un vignoble donné, des choix faits en matière de cépages et de méthodes de culture et, surtout, de la volonté et des moyens du producteur. Autrement dit, il existe des vins sous l’appellation Minervois qui valent largement des vins vendus sous l’appellation Minervois-Lavinière, mais le prix moyen d’une bouteille de Minervois-Lavinière est bien supérieur à celui d’une bouteille de Minervois. La solution pour le consommateur est donc, comme toujours,  de chercher les bons producteurs, et de ne pas trop se fier à une appellation. Dans la dégustation à l’aveugle dont je rends compte ci-dessous, les trois vins que j’ai préféré proviennent de l’appellation Minervois. Si on veut à tout prix généraliser, on peut dire que les vins de Minervois Lavinière semblent, globalement, plus concentrés que ceux du Minervois. Peut être cela est-il attribuable à un méso-climat un peu plus sec, mais peut-être aussi au fait que les vignerons y cherchent davantage d’extraction. Enfin, dans cette affaire, comment comparer directement des vins dont les écarts de prix peuvent aller du simple au triple, voir au-delà ?



Il n’est pas réellement plus utile pour comprendre la production de cette belle région de regarder sous la terre en insistant sur le nature géologique des sols. Comme souvent dans des zones qui ont subi bon nombre de bouleversements géologiques dans le temps, cette nature est constituée d’une véritable mosaïque de types de sols, qui, parfois, peuvent co-exister sur la même propriété. On dénombre du calcaire, parfois très blanc et assez dur, du grès, un peu de schiste, puis des zones ou tout est mélangé sur des terrasses déposées en alluvions mixtes et plus ou moins caillouteux. J’ai trouvé du très bon, du bon et du médiocre sur tous ces types de sols. Pour savoir si un vin du minervois est bon ou pas, il est bien plus utile de se fier au résultat final, donc au travail de tel ou tel producteur, qu’à une carte géologique. Je sais que la théorisation passionne les français, mais cela me laisse un peu de marbre (oui, je sais, encore une structure géologique !), tant l’influence des vignerons et de leurs choix me semble prépondérant dans les caractéristiques d’un vin. Nous verrons la démonstration de cela dans les résultats de cette large dégustation de vins du millésime 2009, effectuée au mois d’octobre 2010. J’indique, pour ceux qui s’y intéressent, la zone géologique sous le nom de chaque vin, car la dégustation fût ainsi ordonnée.

Dernier element qui peut aider à comprendre la nature de ces vins du sud : l’encépagement. L’assemblage est la règle ici, car celui qui veut produire un vin issu d’un cépage unique (syrah, carignan ou grenache, par exemple), le fait sous une dénomination vin de pays. La syrah représente aujourd’hui la moitié des surfaces de l’ensemble du vignoble. Il est suivi en ordre d’importance par le grenache et le carignan, ce dernier en régression. On trouve aussi un peu de mourvèdre et un résidu de cinsault. Les règles pour les assemblages me paraissent inutilement complexes.


Minervois et Minervois-Lavinière rouge, millésime 2009

(résultats d’une dégustation à l’aveugle du 24 octobre 2010)


conclusion générale
Dans l’ensemble, des vins d’un bon niveau, avec assez peu de défauts criants : une peu de sur-extraction de tanins ici, du boisé légèrement excessif là, et le lot habituel de vins dont les raisons n’étaient pas suffisament murs. J’étais agréablement surpis par le bel équilibre et fraîcheur de la majorité des vins, dont très peu présentaient un déséquilibre en faveur de l’alcool. Je recommande 19 vins sur les 51 présentés, et bien d’autres n‘étaient pas très loin de ce niveau. J’étais particulièrement impressionné par le rapport qualité/prix des vins à moins de 10 euros. Il y a de très bonnes affaires en Minervois pour le consommateur !

Mes meilleurs vins parmi les 51 échantillons dégustés

(il est à noter que la plupart de ces vins étaient en bouteille, mais que quelques-uns étaient des échantillons en cours d’élevage)

Mon coup de cœur ****


Anne Gros et Jean-Paul Tollot, (cuvée inconnue), Minervois
(le nom de la cuvée était malheureusement égaré par les organisateurs de cette dégustation. Je regouterai plus tard les cuvées de ce producteur d’origine bourguignon pour essayer d’éclaircir cette question) 
prix : 15/20 euros
zone géologique : calcaire et schistes
Intensément et précisément arômatique, bien plus que les autres vins de la série. C’est aussi beau que singulier. Texture lisse sur une très belle structure. Matière très fine, vin délicieux, superbe. Mon vin préféré de toute la dégustation.

Les vins notés avec ***

 

La Croix de Saint Jean, Lo Mainatge, Minervois

zone géologique : calcaire et schistes
prix : environ 12 euros
Le fruité, très proche du cassis, est splendide et intense, aussi bien au nez qu’en bouche. Vin juteux, d’une belle longueur, avec juste un soupçon d’impression de chaleur en finale.

L’Ostal Blanc, Jocoso, Minervois
zone géologique : terrasses
prix inconnu
La qualité du fruit est bien mise en valeur par une très belle texture. Un vin qui est aussi élégant que long : chose pas si courante dans la région.


Les vins notés avec **


Château de Cesseras, Minervois-Lavinière
zone géologique : grès
prix : 12 euros
Une belle matière avec beaucoup d’intensité dans le fruit. C’est relativement suave de texture et long.

Château du Donjon, cuvée Prestige, Minervois

zone géologique : terrasses
prix : environ 10 euros
Un très joli nez qui définit bien le fruité. L’ensemble en bouche est vibrant et gourmand. Un vin délicieux et parfaitement équilibré.

Château L’Ostal Cazes, Grand Vin, Minervois-Lavinière

zone géologique : grès
prix : environ 14 euros
Vin bien concentré, dense, avec beaucoup de concentration dans le fruit. Belle longueur avec une pointe de chaleur en finale.

L’Ostal Blanc, Prima Donna, Minervois-Lavinière
zone géologique : terrasses
prix inconnu
Intensément parfumé au nez, avec des arômes de ciste et d’arômates. Matière juteuse et vibrante. Excellent équilibre.

Château Mirausse, l’Azerolle, Minervois

zone géologique : grès
prix : environ 7 euros
Une très belle matière, intense et élégante. Beaucoup de présence et de longueur en bouche. Excellent.

Domaine Jean-Baptiste Senat, La Nine, Minervois

zone géologique : terrasses
prix : 8,50 euros
Belle matière fruité, dont l’intensité conserve un caractère allègre et gourmand, sans verser dans l’excès.

Château Villerambert Julien, Minervois
zone géologique : calcaire et schistes
prix : 15 euros
Le nez est fermé à ce stade, mais la matière est dense, avec une extraction relativement importante. Encore en cours d’élévage (comme pas mal d’autres vins dans cette fourchette de prix), on sent le potentiel même s’il n’est pas facile à juger aujourd’hui.

 

Les vins notés avec *


Château d’Agel, Agellum, Minervois
zone géologique : calcaire et schistes
prix : 6 euros
J’ai donné exactement la même note (14,5/20) à ce vin lors de deux dégustations, dont celle-ci conduite à l’aveugle. Une belle matière construite autour d’un bon fruité. Délié et charmeur, ce très joli vin est une des meilleurs affaires de cette dégustation. J’ai dégusté, à part, d’autres cuvées de ce domaine, dans des millésimes plus anciens (2007 et 2008) , et il s’agit clairement d’un domaine très bien mené qui est à suivre.

Château de Cesseras, cuvée Olric, Minervois
zone géologique : grès
prix : 6 euros
L’atout majeur de ce vin est la qualité de son fruit. C’est charnu et même assez dense, avec une belle matière lisse. Bonne longueur et équilibre. Excellente affaire !

Domaine Cros, vieilles vignes, Minervois

zone géologique : grès
prix : environ 10 euros
La matière est intense et assez vibrante. Outre une pointe agréable d’amertume en finale, ce vin possède équilibre et longueur.

Château Coupe Roses, Granaxa, Minervois
zone géologique : calcaire et schistes
prix : 6 euros
Je ne suis pas toujours fanatique des vins faits avec le seul cépage grenache, car ils tendent souvent vers trop d’alcool et de souplesse. Mais ce vin à un très joli nez de fruits noirs, et, en bouche, est à la fois ciselé et gourmand, tout à fait délicieux. A signaler aussi (dégustés à part), des vins blancs remarquables de cette propriété, faits avec les cépages roussanne et marsanne.

Château Laville-Bertrou, Minervois

zone géologique : grès
prix : environ 10 euros
Une très belle matière, intense, vibrante et longue. Les tannins sont encore un peu serrés, mais l’équilibre générale est bonne et il sera au point dans 6 mois.

Château de Millegrand, Minervois

zone géologique : terrasses
prix inconnu
Vin juteux et élégant, avec une texture soyeuse qui met bien en valeur les qualités de son fruité.

Château Saint Jacques d’Albas, Minervois

zone géologique : grès
prix : environ 10 euros
Un joli vin, allègre et précis dans ses saveurs. J’aime sa finesse de texture. La matière n’est pas très dense, mais l’ensemble est bien équilibrée.

Château Sainte Eulalie, La Cantilene, Minervois-Lavinière

zone géologique : calcaire et schistes
prix : environ 10 euros
Le fruité est très expressif au nez, comme le boisé. En bouche le vin est charnu et le bois est encore un peu trop présent à mon goût. Mais la qualité sous-jacente est bien là. Espérons que l’élévage va s’absorber, mais ce style peut plaire.

Domaine de Sicard, Hommage à Elie, Minervois

zone géologique : calcaire et schistes
prix : 8 euros
Un vin vibrant et relativement intense. Parfaitement équilibré, très agréable et d’un très bon rapport qualité/prix . 

22 Oct 2010

Dolomites and Ducatis


For anyone who has ridden a fairly fast motorcycle on mountain roads, this article will probably mean something. For others, maybe it will, maybe it won't. For those who are wondering just what this has to do with wine, the answer is: not a lot! But I did see some spectacular vineyards while riding through Switzerland on the way from Toulouse to the Dolomites, and I also tasted some very good wines at Alois Lageder's place in Alto Adige...




The thrill and constant sense of amazement that derives from riding mountain roads on a good bike that accelerates hard, turns well, holds the road over bumps and ruts and, most important of all, brakes as hard as you need, is something unique. The feelings are always mixed. One moment you are caught up in the vortex of speed and the dynamics of the next bend, trying to guess just which way the road will camber out of the turn, or twisting your neck to see ahead and guess whether a caravan, or another bike, is coming down the hill and likely to block your chosen wide line into the following hairpin, the next you are feeling dwarfed into insignificance by the majesty of the mountains above and around you. Occasionally you scare yourself a bit, which may or may not make you slow down for a while. From time to time you scrute the sky to see if dreaded rain is lurking over the next pass, where you will stop, ritually,


to breathe in deep (you have usually raced up in a state close to apne), to talk with friends, rub you face, absorb the scenery, have some more coffee, or a mixture of several such activities. Oh yes, and coffee in Italy is always worth stopping for....


Travelling in mass is not my thing, so most of the time I like to ride in small groups of two or three, or else alone, but the opportunity of riding the Dolomite section of the Alps in north-east Italy was provided by the European Ducati Multistrada club and all thanks to those who set it up. Organising things like that for large groups is a thankless task.


They all look alike? They were, as all are members of a pan-European club of owners of Ducati Multistrada machines, which are about the perfect tool for these roads (mine is the black one surrounded by reds in the front line). The total ride added up to 3500 kilometres in 6 days, using motorways only to get to Switzerland from Toulouse, and then for the final leg back into Paris. Let's have another mountain shot to hold us through the winter...



go for black!





6 Oct 2010

French wines have a problem in England

or Christmas in England, a moveable feast

French wines no longer rule, and it is going to take a serious look at what is wrong for them to regain market share in the UK

For some years I have noted, and occasionally commented, the seemingly inexorable decline of French wines in what has been, for close on a thousand years, their largest export market: the British Isles. In peaceful times between these neighbours, firm allies for the past 200 years, the current decline in market share for French wines in Great Britain seems to be unprecedented. Recent figures given for wine sales through supermarkets (which account for about 80% of the total market in the UK) have shown that not only France has long lost its number 1 slot as source of imported wine, but it has actually been relegated to 4th or 5th place. Before thinking about the causes for this situation, here are a few facts, and two exemples from recent experience.

The UK market has, until the recent economic crisis, been a booming one, and wine sales actually exceeded beer sales in value 3 years ago for the first time. Supermarkets and their like dominate the UK market, as in France. As this is the only channel to have reliably monitored sales figures, one can but provide these as an indication for what is happening in the market as a whole. The rest of the market is divided between specialist retail shops, internet merchants, and the on-trade (bars, pubs, hotels and restaurants). Sales of Australian, Californian and South African wines are ahead of those from France in supermarkets. France, in forth place and falling, is now being challenged by Italy and the only French wine brand to appear in the top 25 is JP Chenet, and its sales are falling too.

Every year or two, I spend the Christmas period in England with members of my family. Staying with my mother, who lives alone but entertains frequently, I am asked to take care of the choice of wines for our meals. She also asks me to go through her cellar and make recommendations as to which wines should be kept, and which should be drunk soon. I had done this in 2007 and so, in 2009, was able to measure the changes in her cellar contents. In 2007, more than 50% of the wines in her cellar were French. Last year I would put that proportion at around 35%. Now I would classify my mother, as well as her guests, as among the « traditional » category of English wine consumers, which means those most likely to favour French wines.

Another example of this trend is to be seen in the wine list of the « gastro-pub » that lies just 100 yards from my mother’s house in the same village in the West Country of England. This village pub, like many others, has been tranformed into more of a restaurant than a pub, although it still operates as a pub as well and has retained its proper atmosphere. As a restaurant, it provides very good and sophisticated food. I cannot think of many village cafés in France with food anywhere near this quality! The wine list contains 32 different wines, of which 8 are French, 5 Australian, 5 Italian and the rest from Chile, Argentina, New Zealand, South Africa, Lebanon, California and Spain. Unusually, the most expensive wine is from New Zealand, not from France.

Why are French wines losing out in this market, as in so many others? There are several reasons. Some wines, like most Champagne and top Bordeaux, have become far too expensive for all but the super-rich. And the image of these tends to give most French wine an « expensive » aura. And then there are far too many names used on French labels. Counting all the possible designations, one comes to the absurd figure of around 1500 different names of origin for French wines and they keep creating new ones! Not only are the vast majority totally unknown to most wine drinkers, but very few of them actually say which region they come from. Added to which, the absurd rules that govern French wine rarely allow the grape variety to be placed on the label. Whether the proud « terroiristes » who so love to bury their heads in sand like it or not, this is what people around the world recognise as giving some indication of the wine’s flavours. Finally, a good dose of humility with regard to their competition might also help the French to reclaim some of their lost market share. One can but hope, but I wonder what I will find this year when I return to my country of origin.

Is this the way to start a blog?


Is this the way to start a blog? Why not, as it links several of the loves of my life (things, not people!): namely wine, painting, music and motorcycles, not to mention a hell of a party!


 There is a place in the Loire valley that should be visited at least once by every lover of wine, and especially those who also have a liking for reasonable prices, jazz, blues, classic rock and bistrots that just seep atmosphere and friendliness through every pore. It is not yet well known. Not suprising as it has only been open for a year or so. But get there as soon as you can, and I will tell you more about why in a moment.

First things first: let’s plant the decor. My own decor, quite quickly, as the picture will fill in over time as I gradually add to this blog (this is my first post by the way): I have lived in France since 1973 in various parts of the country, although I come from England. I currently live (mostly) in Paris. I have been working in wine, in various capacities, since 1983. For the past 15 years I have been a freelance writer, broadcaster and teacher on wine and stuff around it. That’s enough about me.

Now for the decor to this story. About midway between Tours and Angers lies the small town of Bourgueil, which has a wine to its name, made from cabernet franc. I was visiting Bourgueil on a research trip for an article on the cabernet franc grape variety a little while ago and was looking for somewhere to eat in the evening. The restaurant I had randomly picked in a street was fully occupied by a group of people, so I asked them for advice. They directed me to a place on the outskirts of town, adding that it was next to a petrol station and a supermarket on the road out to Chinon. Didn’t sound very appetizing, but it was late, we were hungry, and the people insisted that it was good, but « simple ». Easy to find it was, indeed just before a petrol station and opposite a large and dishevelled set of greenhouses, on a small crossroad on the route going south out of Bourgueil. Winding one’s way through Bourgueil and its maze of one-way streets is another matter! The place is called Café de la Promenade and you can check it out here: www.cafedelapromenade.com.

The building (see above) was initially used as a gasworks, and has that old-time functionally gritty ‘n’ bitty look to it, though thankfully the smell is long-gone. It has gone through many changes since then and the lastest is its acquisition by a couple from Strasbourg, Ludovic and Sophie, who have turned it into the kind of place that any not-too-formally inclined wine-lover dreams about. The broad tree out front provides shade over a vast casual terrace (no neat tropical wood floor-boarding here, it is down to scrub grass, dirt and loose gravel!) where people can drink and eat when the weather is suitable. The café itself (actually a wine bistro) has been organised around the big central L-shaped bar, one end of which points suitably towards the cellar (we’ll get back to that in a minute) and the other to the open kitchen where Ludovic shucks oysters and prepares the dish of the day. Off to one side lie two other rooms, living-come-dining, where groups can party or for breakfast the next morning. Somehow everything is right for me in this place, from its mixed and cluttered décor, full of funny stuff from the owners’ past, about café life or the local wine scene, to the music that tends to get louder and tighter as the evening runs along. In the afternoon, the jazz and the blues seep out just as mellow as that soft Loire light (the river is just a couple of kilometers down the road).

Ok, seeing as we are on a (mainly) wine blog, what about the wine ? The first thing to know about Le Café de la Promenade’s wine selection is that prices are amazingly low! Ludovic wants his place to be a showcase for wine: especially, but not only, local wine. He rightly considers that this is best done by not only having a great selection, but also by encouraging clients to taste as much of it as possible thanks to low prices (and there are rooms out the back too if you make a night of it). So all wines are sold at winery cellar-door prices plus a fixed 8 euros mark-up, whatever the price or the age of the bottle. You just go into the cellar and pick whatever takes your fancy out of the bin. And there are 150 wines to choose from, roughly two-thirds of which are from the Loire region. I won’t mention any names here. Suffice it to say that just about all that counts in the Loire is to be found, and the selection from other places is just as good. Of course there is advice available if you need it, and a good, constantly changing selection served by the glass from the bar (also at very low prices). Feel like a beer ? Try the deliciously dry and savoury local brew, prettily called Loirette.

But a wine restaurant needs food as well. The Promenade’s menu may not get it much attention from the gastronomic guides, as it is quite basic but of excellent quality thanks to carefully chosen ingredients of the seasons. Charcuteries and cheeses, of course, but also some of the best and freshest oysters I have had inland, plus that Alsatian staple dish called flammekeuche that is a first cousin to a pizza, and whatever daily dish Ludo has put together.

But what makes you really want to go back to a place? Above all it is atmosphere in my book. Five stars here for Le Café de la Promenade. Some places just have it! And it flows from the people who run it and who work here, as well as the clientèle (most of the best local winemakers are regulars here). I have been back twice since my chance discovery, and it won’t be long before I return again. The next time I checked out the rooms, which lie just behind the main building, around a courtyard-come-garden that doesn’t quite come out of House & Garden but has its own, ramshackled charm. And the rooms are great, eccentrically looking like they were put together by a do-it-yourself man on a weekend, yet with all the necessary mod-cons. Book number 1 if you go there in the winter, as it has a fireplace. In the summer there is a pool, more like a giant round bath, sheltering under the fronds and behind some wood fencing. And kids are welcome, running free in the garden. It’s also the owners home. There’s plenty of space for parking outside and you can bring you bike into a back yard. Oh, and they lend you bicycles to get around the town and vineyards.

The last time I went back there I rode from Paris one of my motorbikes (the one that currently works), trickling along the twisty back roads of the Loir valley (not a spelling mistake, this is a tributary of the bigger Loire, with an « e »)  from Vendôme, and through tiny, almost secret wine districts like Côteaux Vendomois and Jasnières. This brings one out into the much wider Loire Valley through deer-filled woods (watch it on the bends here!). And the occasion was a fantastic day linking art and wine organised on September 18th by Ludovic and named « Bourgueillothérapie » (try pronouncing that!).  He paired about a dozen artists with as many wineries and sent them out with the wine-producer to do a drawing, painting or sculpture linked to wine and that particular place. The works were then shown at the day’s end in front of the café and judged, the winner getting to illustrate the poster for next-year’s edition. Then they were all auctioned off with the proceeds going to a local charity, and the party began! It was a great party. Dancing everywhere there was some free space, including on the bar. And many wines to taste, all offered by the producers. Later, much later…. Good to have a room on site, and the joy of the home-made jams and coffee in the morning sun the next day. And that packet of fresh oysters on the doorstep that just made me stay to lunch, postponing the ride back, slicing through the Sunday-evening-return-to-the-big-city-traffic feeling so good and singing into my helmet!



You on your way? See you there.

Café de la promenade
1 avenue du général de Gaulle
37140 BOURGUEIL
France
33 (0)2 47 95 10 87